Un peu de poésie pour commencer la cuisine

C'est toujours bien de commencer en poésie, ça ouvre des portes, ça fait rentrer la lumière.

On va commencer avec Prévert. Toujours eu un faible pour Prévert, cette simplicité apparente, cette élégance insolente.

Oui, c'est parfait pour commencer, Prévert :

"Dans ma maison vous viendrez. D'ailleurs ce n'est pas ma maison. Je ne sais pas à qui elle est.

Je suis rentré comme ça un jour. il n'y avait personne. Que des piments rouges, accrochés au mur blanc.

Je suis resté longtemps dans cette maison.

Personne n'est venu, et tous les jours, oui tous les jours, je vous ai attendu."

Alors j'ai acheté les piments bien sûr. Je les ai mis dans la cuisine. Je m'en sers quelquefois dans mes plats. Mais le plus souvent, je n'en fais rien. Je les regarde ... et je pense à Prévert.

Comments

[Jean Pierre]

C'est vrai que ça donne faim. Il paraît que le français est un des rares individus à parler d'un repas avant, pendant et après.
Je ne doute pas que les commentaires les plus élogieux descendront jusqu'au Perreux.

[Anne]

Quelle belle introduction pour ce nouveau blog blanc et rose, déjà très appétissant !!